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LA CHRONIQUE DE LA VIE DE VANAULT LE CHATEL AU TRAVERS DES ARTICLES DU JOURNAL

LE MESSAGER DE LA MARNE

ENTRE

FEVRIER 1890 ET AOUT 1890

1 -Ouragan (23 Janvier 1890)

2 -Accident (23 Janvier 1890)

3 -Récompense( 8 Février 1890)

4 -Assurance (25 Février 1890 )

5 -Perquisition (25 Février 1890 )

6 -Correspondance au Maire (6 mars 1890)

7 -Réponse du Maire (11 mars 1890)

8 -Pigeon voyageur(24 Juin 1890)

 

1 -Ouragan (23 Janvier 1890)

Mercredi dernier à 9 heures du matin, un ouragan d'une force terrible s'est déchaîné sur la commune et a causé des dégâts d'une grande importance.

Une grande partie de la toiture du corps de logis de Mr Bouard Gustave a été enlevée et projetée dans la rue;la maison situé en face et appartenant à M. Simmonet, a éprouvé de grands dommages.Un mur en briques servant de clôture à la maison de Mr Enchery, ancien notaire a été culbuté sur une longueur de 20 mètres.Plusieurs autres maisons situées dans la même direction ont été aussi fort maltraitées. L'ouragan a poursuivi plus loin ses ravages ; et, sur une longueur de plus d'un kilomètre, a brisé un grand nombre d'arbres fruitiers et clôtures dans les nombreux vergers situés au lieudit les Grandes Vignes. Chose Incroyable:deux noyers plusieurs fois séculaires et l'un près de l'autre ont été déracinés complètement. Tous les habitants de la commune sont d'accord pour attribuer ces ravages à la foudre car de violents coups de tonnerre se sont fait entendre pendant l'orage;au reste dans la journée l'horizon était sillonné par des éclairs assez violents.

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2 -Accident (23 Janvier 1890)

Le 21 courant M. Gamuset, propriétaire dans cette commune, a reçu à la poitrine une violente ruade d'un cheval, dans l'écurie de M. Morlot, marchand de chevaux à Bassuet. La blessure, qui paraissait assez grave au premier abord, ne met pas ses jours en danger.

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3 -Récompense ( 8 Février 1890)

Par arrêté du 28 janvier 1890, M. le Ministre de l'intérieur a décerné un diplôme d'honneur à M. Qringuillard Félix, sergent à la subdivision de sapeurs-pompiers de cette commune, qui lui a été signalé pour ses anciens et bons services.

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4 - Assurance (25 Février 1890 )

A la suite de l'ouragan du mois de janvier dernier, les propriétaires dont les maisons étaient endommagées par la foudre avaient réclamé aux compagnies d'assurances auxquelles elles étaient assurées. Seule la Compagnie le Monde après expertise faite a payé intégralement le sinistre. Quatre autres compagnies dont nous tairons les noms se sont montrées récalcitrantes et refusent de payer le dommage. Nous sommes presque assurés que les propriétaires lésés se proposent d'intenter une action judiciaire et de revendiquer leurs droits à une indemnité.

 

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5 -Perquisition (25 Février 1890 )

Les gendarmes, accompagnés du maire d'une commune, ont-ils le droit, sans mandat du Procureur de la République ou du Parquet, de faire une perquisition dans une maison particulière, de fouiller dans les meubles, sur la simple accusation de vol émanant d'une personne en délire. Voilà la chose en deux mots : Un vieillard en délire —, il avait reçu les derniers sacrements— accuse une personne très honorable de lui avoir volé sa bourse. Le maire instruit de ce fait prévient la gendarmerie qui fait la perquisition susdite, et naturellement on ne trouve rien, car il n'y a pas eu vol, les héritiers l'ont reconnu après. N' y aurait-il pas eu, dans ce cas, excès de zèle ou abus de pouvoir.

 

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6 -Correspondance au Maire (6 mars 1890)

A Monsieur le Maire de Vanault-le-Châtel.

4 mars 1890

Dans l'intérêt de la vérité, Je tiens à rétablir les faits dénaturés par vous pour les besoins de votre cause. Aucune personne de la famille qui s'est dite volée, n'est venue, dites-vous, se plaindre à vous. Informé par la rumeur publique vous avez cru de votre devoir d'aller écouter les divagations d'un vieillard à l'agonie, avide et avare toute sa vie ; à l'heure de sa mort, il poussait la monomanie de voir des voleurs dans tout son entourage. Vous avez tenu par devoir encore en informer la gendarmerie. Eh bien ! a mon avis voire devoir n'était pas là ; je ne voudrais voir dans vos actes que de la légèreté ; d'autres y ont vu de la vindication ; car, par cette enquête qui s'est faite si légèrement, vous avez porté atteinte a la considération, d'une famille des plus honorables ; et, malgré votre démenti le plus formel, je persiste à dire qu'une armoire a été ouverte et qu'il y a eu perquisition.

Bouard-Frappart.

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7 -Réponse du Maire (11 mars 1890)

Réponse à la lettre de M. Bouard-Frappart insérée dans le Messager du 6 courant

. Monsieur, A plusieurs reprises les actes de mon administration ont été l'objet de critiques malveillantes auxquelles j'ai dédaigné de répondre. Vous espériez sans doute, en écrivant l'article anonyme le 25 février dans le Messager, qu'il en serait encore de même cette fois. Aussi votre stupéfaction a été grande en lisant ma réponse, si grande qu'elle vous a fait voir ce que je n'y ai pas mis. Dans votre lettre à mon adresse publiée le 8 courant vous accusez toujours mais vous ne fournissez aucune preuve ; je vais donc, pour l'édification des lecteurs, vous répondre encore une fois. Dans votre premier article, vous prétendez que les héritiers de M. Quiring ont reconnu qu'il n'y avait pas eu vol, et dans votre lettre vous me faites dire que je n'ai jamais reçu d'eux de dénonciation à ce sujet, et n'ai recueilli que les divagations d'un vieillard monomane. Je tiens a votre disposition une attestation de Mme Grosfils, nièce et héritière de M. Quiring, dans laquelle cette dame, entre autres détails qui ne manquent pas d'intérêt, déclare nettement que le vol m'a été dénoncé par elle et qu'elle ne s'est jamais rétractée. On a, dites-vous ensuite, jugé que j'avais agi par vindication. — De la part de certains Individus, de pareilles calomnies ne blessent pas. Votre «On » pouvant désigner l'un de ces individus, je ne sais si je dois relever l'offense. Vous terminez enfin en maintenant qu'il y a eu perquisition et ouverture d'une armoire. Sur ce dernier point, ma lettre est plus explicite que la vôtre, j'ai dit que plusieurs armoires avaient été ouvertes et j'ai indiqué par qui. Quant à ma présence à l'enquête, et à l'abus de pouvoir dont vous m'avez accusé, vous gardez sur ces points un silence prudent mais significatif. Reste la perquisition. — Il peut se faire qu'au cours de l'enquête, ceux qui y ont procédé aient, sans y attacher d'importance, jeté les yeux dans les armoires qu'on a voulu absolument ouvrir devant eux. Si vous appelez cela une perquisition, soit je vous laisse donc la mince satisfaction d'avoir, dans vos deux articles, écrit au moins un semblant de vérité. C'est une bien faible consolation pour le démenti que vous vous êtes attiré. Quelle belle occasion de vous taire vous avec perdue en écrivant votre article agressif du 25février, reproduit dans plusieurs journaux !

Sans tous les quatre-vingt dix-neuf centièmes de ceux qui savent qu'un vol a été commis à Vanault-le-Châtel l'ignoreraient encore. Je termine en vous assurant que dorénavant je ne répondrai plus à vos articles.

Le Maire de Vanault-le-Châtel,

REGNAULT

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8 -Pigeon voyageur(24 Juin 1890)

Vendredi dernier 20 juin, un pigeon voyageur est venu se réfugier dans la cour parmi les pigeons de M. Roussel-Bouard, Il est à la disposition du propriétaire. Voici son signalement : robe brune rouge, ailes et queue grises, cette dernière est marquée à la pierre rouge ainsi que l'aile gauche. En dessous de l'aile droite, il y a un cachet bleu, et sur la première plume 9 -VW 136 K 3 15. 2° plume 15, et d'autres chiffres et lettres illisibles, sur l'aile gauche première plume 216, 3ième plume H François, 4ième plume Epernay Marne, 7ième plume 5184 7 8. A la patte gauche, une bague portant le millésime 1889, A130.

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