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LA CHRONIQUE DE LA VIE DU VILLAGE AU TRAVERS DES ARTICLES DU JOURNAL "LE MESSAGER"

FEVRIER 1897 A JANVIER 1898

BAL (27 février 1897)

Théatre (28 mars 1897)

BAL (22 avril 1897)

POPULATION (29 avril 1897)

MEDAILLE(29 avril 1897)

Mort du Maire (6mai 1897)

Convocation aux urnes (18 mai 1897)

élection du conseiller (29 mai 1897)

Venue de l'évèque (1 juin 1897)

élection (3 juin 1897)

tempete (6 juin 1897)

Résultat du scutin (10 juin 1897)

Fête (13 juin 1897)

Mariage (19 juin 1897)

remerciement (22 juin 1897)

Incendie (4 juillet 1897)

détail sur l'incendie (6 juillet 1897)

remerciements (8 juillet 1897)

Tapage nocturne (17 juillet 1897)

Querelle (21 aout 1897)

Bal (23 septembre 1897)

Fête (23 octobre 1897)

Fête (31 octobre 1897)

Bal (9 novembre 1897)

Incendie (11 novembre 1897)

Suite de l'incendie (13 novembre 1897)

Gratification aux pompiers (23 décembre 1897)

Bal (30 décembre 1897)

Tirage au sort (22 janvier 1898)

Cheval égaré (20 janvier 1898)

Institutrices (8 janvier 1898)

1 -Bal (27 février 1897)

Il y avait bal dimanche, 21 courant, bal auquel la jeunesse de Vanault avait invité la jeunesse des environs.

Des scènes regrettables se sont produites; espérons qu'elles ne se reproduirons pas au prochain bal.

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2 -Théatre (28 mars 1897)

Depuis quelques temps, les habitants de notre commune étaient en liesse: une troupe d'artistes donnait des représentations théatrales auxquelles assistaient une assez grande partie des habitants.

Tout se passait jusqu'alors de la meilleure des façons, lorsque mardi 23 courant, la soirée s'est terminé par des faits regrettables.

Nous n'insisteront pas sur ces faits espérant que les auteurs eux memes, tous les premiers, les réprouvent.

Que diable! à quoi bon des divisions au sein de notre jeunesse! à quoi cela sert-il? qui peut bien à avoir gagner à ces insultes,

Mes bons amis, vous, jeunes gens, écoutez les conseils de celui qui a passé l'age que vous avez; soyez indulgents les uns pour les autres, faites vous des

On dormira plus tranquillement à Vanault le Chatel, et, vous vos concitoyens, vos voisins également n'auront pas à vous reprocher des divertissements qui vous nuisent à vous memes.

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3 -BAL (22 avril 1897)

Dimanche prochain, 35 courant, bal à grand orchestre, sous la direction de M Zéphir Pélican, offret par les jeunes gens.Désireux d'effacer la mauvaise impression produite par les scènes qui ont eu lieu lors du dernier bal, ils offriront à leurs camarades des environs, qui voudront bien y assister, une réception grandiose et leur feront un accueil des plus favorables.

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4-POPULATION (29 avril 1897)

Vanault le Chatel

population totale: 420 habitants

population aggloméré: 349

Voir évolution de la population du canton

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5 -MEDAILLE(29 avril 1897)

Commission météorologique de la Marne

La comission vient d'accorder en témoignage de satisfaction des ouvrages scientifiques aux observateurs suivants:

Despocq à Vanault-le-Châtel

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6 -MORT DU MAIRE (6 mai 1897)

Mr Regnault Pierre-François, maire de cette commune est mort dans la nuit de mardi, à l'age de 75 ans.

Mr Regnault emporte l'estime de tous ces concitoyens.

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7 -Convocation aux urnes (18 mai 1897)

Les électeurs de cette commune sont convoqués pour le 30 mai, à l'effet d'élire un conseiller municipal en remplacement de Mr Regnault, maire, décédé le 4 mai 1897.

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8 -élection du conseiller (29 mai 1897)

Une élection municipale doit avoir lieu dimanche 30 mai courant.

On ne semble pas s'en douter dans le pays.

Et cependant, ceux parmi les républicains qui ont le nez creux ne manquent pas de s'apercevoir que la réaction travaille sous le manteau de la cheminée et s'apprête à faire passer un des siens. Y réussira t-elle.

Il dépend des républicains de Vanault de déjouer ces manoeuvres noires.

Mais pour cela il faudrait un peu d'énergie. Il faudrait qu'ils s'entendissent sur un nom. Le feront-ils? seront ils assez énergiques?

Nous l'espérons.

Allons! un peu de coeur au ventre, républicains; ne vous laissez pas tondre sans crier.

Union et discipline! et vive la République

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9 - Venue de l'évèque (1 juin 1897)

On nous écrit:

M l'évêque de Chalons était vendredi dernier en tournée pastorale dans notre commune.

A ce sujet, il nous est revenu à la mémoire diverses anecdotes dont l'un de ses prédecesseurs a été le héros: nous voulons parler de M de Prilly, de vénérable mémoire.

Etant en tournée, il avait réuni à Vanault les enfants des paroisses voisines pour leur administrer le sacrement de confirmation.

La cérémonie terminée, avisant un petit jeune homme à mine éveillée et fils d'un meunier, habitant Bassu, il lui posa la question suivante:"Connais-tu bien le bon Dieu, mon ami?"

Le mouchard, avec un aplomb superbe, répondit sans hésiter: " Oh moussieu. Du monume c't'homme lie i nyme enco venu dans noute moulangne ".

(Je ne connais pas cet homme, il n'est jamais venu dans notre moulin)

Ne comprenant rien à ce langage de Huron, l'évêque se tourna vers son grand vicaire qui lui, fils de paysan, comprenait parfaitement le patois, et se fit expliquer ces paroles.

Alors les fidèles virent le bon pasteur sourire et puis entendre la réponse ordinaire: "c'est très bien mon enfant."

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10 -élection (3 juin 1897)

Bravo, nos amis les républicains; encore un effort, un dernier et la réaction sera vaincue dans notre commune.

Dimanche dernier,à l'élection municipale, il a un ballottage; mais l'avantage reste au candidat républicain.

Aussi, il ne faut pas que nos amis, les républicains s'endorment; la réaction qui ne s'attendait pas à un échec, se remue de plus belle, et manoeuvre pour jeter la division dans notre parti.

Aux républicains de s'unir plus que jamais sur un seul nom, celui qui réuni le plus grand nombre de suffrages dimanche dernier.

Ils ont la première manche; il faut qu'ils gagnent la seconde.

Pas d'absentions! de la discipline! et vive la république!

 

Dimanche prochain, 6 juin, jour de la Pentecôte, se célébrera la fête annuelle.

La jeunesse des environs recevra le meilleur acceuil.

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11 - tempete (6 juin 1897)

On nous écrit:

Un orage épouvantable s'est abattu sur notre territoire dans la journée du 2 juin et a produit de terribles dégats.

Pendant une heure, une véritable trombe d'eau et de grèle a ravagé moitié des récoltes.

Presque tous les seigles sont hachés, et il sera impossible d'en tirer autre chose que de la litière.

Les blés, qui commençaient à épier, sont aussi fort endommagés.

Quant aux orges et aux avoines, elles paraissent avoir moins souffert.

Mais ou la perte sera dans les champs ravinés; les pommes de terre, les betteraves sont disparues ou recouvertes par la terre entrainée; tous les prés sont couverts de limon.

Seules les vignes sont à peu près indemnes; la contrée ou elles sont situés a été épargnée.

Les pertes sont évalués approximativement à 100 000 francs.

Beaucoup de propriétaires sont assurés contre la grêle à diverses compagnies.

C'est demain, 6 juin courant, qu'à lieu le scrutin de ballottage.

Le candidat pour lequel nous engageons nos amis à voter est

Mr FRAPPART-DESANLIS

Aux urnes! pas d'abstentions!

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12 - Résultat du scutin (10 juin 1897)

Le scutin de ballottage a eu lieu, comme vous l'avez annoncé, dimanche dernier.

Mr Frappart-Desanlis, candidat indépendant a été élu par 63 voix, contre 52 à M Auguste Camuset, candidat de la municipalité.

On nous raconte qu'au moment ou le résultat du scutin venait d'être proclamé, le président du bureau, ne pouvant plus cacher sa mauvaise humeur, s'est adressé aux électeurs présents en ces termes:"Je ne comprends pas les électeurs de montrer si peu d'intelligence en votant pour un citoyen qui ne daigne pas voter lui-même"

De telles paroles, et nous avons tout lieu de croire qu'elles sont vraies, seront payés un jour ou l'autre.

L'élection de dimanche dernier est la première protestation contre l'administration dont fait partie le citoyen président du bureau. Il y en aura une seconde; car ces propos imprudents, si vertement relevés par un électeur présent,montrent trop le bout de l'oreille et donneront à réfléchir à bon nombre d'électeurs désabusés.

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13 - Fête (13 juin 1897)

Par arreté de M le Préfet, en date du 10 juin 1897, le conseil municipal est convoqueé pour le dimanche 20 juin 1897, à l'effet d'élire un maire en remplacement de Mr Regnault, décédé.

On nous écrit:

Dimanche dernier, 6 juin, se célébrait la fête de la Pentecote, laquelle avait été annoncée par le messager du jeudi 3. Le soleil s'étant mis de la partie la fête a pleinement réussi. Dans l'après-midi, nos rues étaient silonnées par une foule de jeunesse en toilettes claires et variées et au sourire engageant.

De bonne heure, l'orchestre, dirigé par la main habile de Mr Zéphir Pélican, invitait la jeunesse à de joyeux ébats. La jeunesse des environs avait répondu à l'appel de ses camarades de Vanault. Aussi la plus grande animation n'a cessé de régner. En même temps les gens les plus posés, pouvaient passer agréablement leur soirée en allant chez Mr Huret écouter les chansons de la troupe Luziany et Ce.

Bref, tout s'est passé pour le mieux; l'ordre n'a pas été troublé en quoi que ce soit et nos gentilles demoiselles se sont montrées affables et ont captivé bien des coeurs.

Néanmoins quelques jeunes gens n'ont pas daigné se joindre à leurs camarades pour prendre part aux réjouissances et ont cru faire preuve de vaillantise en allant faire un tour à la foire de Bar le Duc. Quant au motif de cette défection nous croyons que c'est la jalousie d'une certaine personne qui l'a causée. Toujours est-il qu'ils n'ont pas eu grand succès.

En somme, tout est bien qui finit bien. A la jeunesse de Vanault, nous adressons nos plus sincères félicitations et souhaitons que cette fois le bon ordre soit rétabli.

Nous devons cependant critiquer la conduite d'une certaine demoiselle qui n'a pas craint de faire plusieurs affronts à des garçons parce qu'ils ne lui plaisaient pas.

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14 - Mariage (19 juin 1897)

On nous écrit:

Ces jours derniers avait lieu le mariage de Mlle Lequeux Louise de Vanault-le-Châtel avec M Patizel Henri de Charmontois-le-Roy.

Au cours de banquet, sur la proposition du père de la marié, une quète a été faite au profit de la Croix-rouge, et a produit la somme de 19 francs.

Nos félicitations au promoteur de cette quête et tous nos meilleurs souhaits de bonheur aux jeunes époux.

Cette somme de 19 francs nous ayant été remise au Messager de la Marne, nous nous sommes empressés de la faire parvenir à destination.

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15 - remerciement (22 juin 1897)

Croix rouge française. nous recevons la lettre suivante:

Paris, le 19 juin 1897

Monsieur le directeur du Messager de la Marne à Vitry le François,

J'ai l'honneur de vous accuser réception de votre lettre du 18 courant nous remettant une somme de 19 francs, produit d'une quète au mariage de Mlle Lequeux et de M Patizel.

Veuillez Monsieur le Directeur, transmettre nos bien sincères remerciements à nos généreux donateurs et agréez l'expression de mes sentiments les plus distingués.

Pour la Présidente,

La Secrétaire,

M Marulaz

 

On nous écrit:

Hier, dimanche, a eu lieu l'élection d'un maire en remplacement de M Regnault, décédé.

M Camuset Auguste, adjoint a été nommé maire.

M. Simonnet Parfait a été nommé adjoint.

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16 -Incendie (4 juillet 1897)

La nuit dernière, un incendie allumé par la foudre a détruit deux granges, l'une appartenant à Mr Camuset et l'autre à Mr François

S'il y a lieu, nous donnerons des détails sur ce sinistre, dans le prochain numéro du Messager de la Marne.

 

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17 - détail sur l'incendie (6 juillet 1897)

Aux détails que vous avez donnés, au lendemain même du sinistre qui a éprouvé deux de nos concitoyens, en voici d'autres:

Vendredi, pendant quatre heures durant, les éclairs et le tonnerre ont fait rage.

Vers minuit, la foudre est tombée sur un pignon de la grange de M Bouzemont père, et l'a tout disloquée.

A une heure du matin, elle est tombée une seconde fois sur une grange appartenant à M Camille François et l'a réduite en cendres. De là, le feu s'est communiqué à une autre grange appartenant à M Camuset. La grange a été complètement brulée.

Les pompiers et une grande partie de la population se sont rendus, malgré le mauvais temps, sur le lieu du sinistre et ont pu, grace a leur empressement et à leur dévouement, préserver les corps de logis.

Les pertes sont assez considérables; Les deux propriétaires sont assurés.

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18 - remerciements (8 juillet 1897)

Nous recevons la communication suivante:

"Le maire de la commune de Vanault-le-Châtel est heureux de rendre un public hommage au dévouement des sapeurs pompiers de ladite commune qui ont combattu et arrêté l'incendie occasionné par la foudre à Vanault-le-Châtel le 3 juillet dernier vers une heure du matin.

Merci à ces hommes courageux ainsi qu'a leur chef et au grand nombre d'habitants qui n'ont pas craint d'abondonner leurs maisons par une tempête aussi furieuse, pour venir prèter, sur le théatre de l'incendie un concours aussi utile qu'il était dangereux"

Le Maire

CAMUSET

 

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19 -Tapage nocturne (17 juillet 1897)

On nous écrit:

Depuis quelques temps , le dimanche, plusieurs jeunes gens de nationalité italienne qui travaillent aux environs, semblent avoir choisi notre commune comme lieu de rendez-vous.

Ces jeunes gens, possesseurs d'un accordéon, font entendre des airs variés et réunissent ainsi d'autres personnes de notre commune qui se livrent à de joyeux ebats.

Dimanche dernier, un tapage plus bruyant que d'ordinaire a reveillé les habitants qui ne se faisaient pas faute de blâmer ces incartades peu ordinaires.

On a besoin de sommeil, que diable! quand on a peiné toute la semaine, et il y a des lois et réglements contre le tapage nocturne.

A bons entendeurs, salut.

 

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20 - Querelle (21 aout 1897)

On nous écrit:

Eh bien! voilà que les jeunes gens de notre commune en viennent aux coups! qu'ils se distribuent force horions, et ceci, devant une galerie de camarades, sans que ces derniers aient le bon esprit d'intervenir!

Il est vrai que cette querelle a été vidée le soir, le 15 aout courant, et que, comme deux lutteurs de profession, c'est sans troubler la tranquillité publique qu'ils en sont venus aux mains.

Les coups échangés ont, parait-il, été sans gravité; mais ces disputes, ces batailles entre jeunes gens de la même commune, n'en sont pas moins regrettables.

Soyez plus pacifiques, jeunes gens.

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21 - Bal (23 septembre 1897)

On nous écrit:

Que se passe-t-il donc parmi nos jeunes gens? Ou est l'entente des temps passés?

Il avait été question d'un bal qui, offert par la jeunesse, devait avoir lieu dimanche dernier. Mais est-ce par négligence ou simplement malentendu, toujours est-il qu'au dernier moment on ne savait pas si l'on aurait un orchestre. Enfin, les organisateurs de la soirée ont pu réussir à trouver un violoniste qui, a lui seul, a rempli les fonctions de chef d'orchestre et d'orchestre. Disons bien vite que notre musicien a été superbe d'entrain et qu'il mérite tous nos éloges. On a dansé jusqu'à une heure assez avancée de la nuit.

Jusqu'à présent on n'avait eu à constater que la défection de plusieurs jeunes gens, et tout tendait à faire espérer que l'ordre et la concorde étaient revenus. Mais voilà: dimanche, c'est le beau sexe qui a laché; on a constaté, en effet, et à regret, l'absence de plusieurs demoiselles.

Allons, jeunes gens et jeunes filles, un peu plus d'entente entre vous! Pas de divisions! Amusez vous: la vie est courte.

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22 - Fête (23 octobre 1897)

On nous écrit:

Dimanche et lundi prochain, 24 et 25 courant, se célébrera, dans le coquet petit village de Vanault-le-Châtel, la fète patronale.

Malgré les tentatives faites pour essayer un rapprochement et ramener le bon accord parmi la jeunesse, rien n'a pu aboutir.Il y aura donc deux bals.

Comme toujours le meilleur acceuil est réservé aux jeunes gens des environs qui, nous l'espérons, ne manqueront pas de nous rendre visite.

Souhaitons que meilleur ordre ne cesse de régner dans les deux bals et que tout le monde, sans exception, puisse etre content.

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23 -Fête (31 octobre 1897)

On nous écrit:

Comme le Messager de la Marne l'avait annoncé, la fête de ce village a été célébrée les 24 et 25 du mois courant avec un éclat tout à fait inaccoutumé. Les jeunes gens des deux partis ont rivalisé de zèle et d'adresse pour confectionner l'éclairage et les décorations de leurs salles de bal. Aussi le résultat a-t-il été satisfaisant pour les interessés.

Le dimanche matin, on voyait des masses de verdure, guirlandes et oriflammes qui flottaient joyeusement, éclairées par un gai soleil d'automne, qui complétait le décor. A signaler le zèle déployé par certains citoyens qui se sont prodigués pour éclairer de leurs conseils d'anciens, les jeunes gens d'un parti afin de surpasser leurs adversaires; mais à renard, renard et demi, ils avaient à faire à aussi fort qu'eux.

Dans l'après-midi, les rues de notre village ordinairement si calmes, étaient sillonnées par une foule de jeunesse aux toilettes assorties et qui le sourire aux lèvres paraissaient disposées à prendre une large part aux réjouissances offertes.

Les jeunes gens des environs ayant répondu à l'appel de leurs camarades de Vanault, et nombreux étaient les invités; il y avait force couples pour se livrer au plaisir de la danse, aux accords de deux orchestres de choix. La tranquilité et l'ordre n'ont pas été troublées grace à la présence de deux gendarmes. Cependant il s'est passé quelques petites qui ne démontrent pas une grande intelligence de la part de leurs auteurs.

Le lendemain, même entrain que la veille. Mais était-ce l'absence de gendarme, probablement, car certains jeunes gens n'ont pu s'empècher de venir narguer et braver leurs camarades de bal, dans le seul but de provoquer une altercation qui a été évité grace au sang froid et à l'indifférence montrée par ces derniers. Sauf ces petits accrocs, tout s'est bien passé et chacun a pu s'en donner à jambes que veux-tu.

Allons, Messieurs, un petit effort de bonne volonté! oubliez vos querelles intestines qui vous divisent; unissez-vous pour l'avenir et vous regagnerez l'estime de tout le monde.

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24 - Bal (9 novembre 1897)

On nous écrit:

A l'occasion du départ de la classe, les jeunes soldats de la classe 1896 offrent à leur camarades de Vanault et des environs un bal à grand orchestre, le jeudi 11 courant à l'hotel et café des Voyageurs.

Est-ce une lueur d'espérance pour un rapprochement prochain?

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25 -Incendie (11 novembre 1897)

On nous écrit:

notre commune, si malheureusement éprouvée depuis quelques temps, vient encore d'être le théatre d'un incendie considérable qui a éclaté lundi, vers 9 heures et demie du soir.

Le feu s'est déclaré dans une grange appartenant à Mr Téophile Charlier et, avec une rapidité et une intensité effrayantes, a gagné les bâtiments voisins, maisons d'gabitation, écuries, granges, hangars, dévorant tout, bois et récoltes, et faisant, en moins de deux heures, un amas de cendres brûlantes de ce qui fut 10 corps de bâtiments.

La consternation était grande dans le pays, surtout en présence d'un sinistre que ni le courage ni le dévouement des pompiers et des citoyens ne pouvaient conjurer.

Bientot, les pompes de Vanault-les-Dames,Bassu, Bussy-le-Repos,Saint Jean devant-Possesse, Possesse, Vernancourt, Sogny-en-L'Angle, Rosay, s'étaient rendues sur le théatre de l'incendie.

Les pertes sont évaluées à la somme de 115 000 francs environ.

Les sinistrés sont: Mme veuve Dominé, MM. Albert Charlier, Théophile Charlier, Charles Berton, Hurel Olivier, Célestin Caquot, Henri Bouzemont, Emile Suaire, Constant Despocq, Dommanget.

Tous les sinistrés sont assurés à diverses compagnies ou ont versé une certaine somme à la caisse départementale des incendiés.

on a eu, au cours de cet incendie, à déplorer certains accidents. Cinq pompiers ont été blessés, dont un qui a eu la jambe cassée.

Hier, mardi, M Herrgott, sous-préfet aussitot averti, s'est rendu à Vanault-le-Châtel, visiter le théatre du sinistre. M Herrgott a rendu visite au malheureux pompier qui a eu la jambe cassée et lui a porté des paroles d'encouragement.

A la suite, M le sous-préfet a visité l'école de filles et l'école de garçons.

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26 -Suite de l'incendie (13 novembre 1897)

Nous recevons la lettre suivante:

A Monsieur le rédacteur du Messager de la Marne

Monsieur,

Je vous serai très reconnaissant d'insérer dans les colonnes de votre journal les quelques lignes suivantes:

Un incendie considérable a éclaté dans cette commune le lundi 8 du mois de novembre vers 9 heures 1/2 du soir. les flammes activées par un vent assez fort ont prises de suite de vastes proportions; grace au dévouement et à l'énergie des sapeurs-pompiers et de la population locale, aux secours apportés par les communes environnantes, le nombre des constructions détruites serait bien plus grand.

Ces communes sont par ordre d'arrivée:

Vanault-les-Dames, Bussy-le-Repos, Possesse,St-Jean-devant-Possesse, Vernancourt, Bassu, Sogny-en-l'Angle et Rosay.

Le Maire de Vanault-le-Chatel se fait un devoir de remercier ces populations qui ont eu à coeur d'aller secourir leurs voisins.

Il a en outre, sur des renseignements précis qui lui ont été donnés, des éloges spéciaux à faire à MM Gringuillard Félix, sergent des sapeurs-pompiers de Vanault-le-Châtel, homme déjà d'age et fort courageux; Hippolyte Crété, caporal pompier du même lieu; Georges Paulin, cafetier et pompier à Huiron en visite chez ses beaux-parents à Vanault-le-Chatel; Eugène Chobriat, maçon à possesse, pour leur énergie et leur ténacité à combattre l'incendie.

Encore une fois merci à tous, car peu ont manqué à leur devoir.

Le Maire

Camuset

 

Nous avons dit que cinq pompiers avaient été blessés, dont un grièvement, lors de l'incendie de lundi dernier. Voici leurs noms:

MM

Léger Lucien, fracture à la jambe droite;

Briquet Edouard, entorse;

Boiteux Léon, pouce de la main gauche contusionné

Crété Hyppolyte, coups de flamme dans la figure

Ces quatre personnes blessés appartiennent à la subdivision de sapeurs-pompiers de Vanault-le-Châtel.

Le cinquième pompier blessé est M Dommanget Paul, blessure au pignet gauche; il appartient à la subdivision de Vanault-les-Dames.

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27 - Gratification aux pompiers (23 décembre 1897)

La compagnie d'assurances La France, sur proposition de M. Binet, son agent général à Chalons-sur-Marne, a accordé à la subdivision de sapeurs-pompiers de Vanault-le-Châtel une gratification de 30 francs, pour secours intelligents et dévoués apportés par eux lors de l'incendie du 8 novembre dernier.

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28 -Bal (30 décembre 1897)

On nous écrit:

A l'occasion du jour de l'an, les jeunes gens de cette commune offrent un bal à grand orchestre, à l'Hotel et café des voyageurs. Ils prient leurs camarades des environs de vouloir bien y assister et les informent qu'ils trouveront bon accueil et grande affabilité. Si les apparances ne sont pas trompeuses, espérons que nos prévisions seront dépassées, et que personne ne regrettera sa démarche.

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29 -Tirage au sort (22 janvier 1898)

Mercredi à eu lieu le tirage au sort des conscrits du canton

Champion Raymond

Clément Nicolas

Dommange Arsène

Dommanget Pierre

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30 - cheval égaré (20 janvier 1898)

On nous écrit:

Dans la soiréee de lundi dernier, plusieurs consommateurs étaient attablés au café des voyageurs.Parmi eux se trouvait un nommé P.., habitant Bassu, lequel était venu en voiture et avait attaché son cheval conducteur devant le café.

La soirée se passait à l'amiable quand le sieur P.., éprouvant le besoin de sortir, s'aperçut avec une surprise mélangée de stupeur que cheval et voiture avaient disparu de la circulation. Il en avertit aussitot ses concitoyens qui avec lui organisèrent des recherches afin de savoir ou était le cheval et sa suite, ou du moins la direction par eux prise.

A force de recherche et de renseignements, le propriétaire apprit que son quadrupède avait repris le chemin de l'écurie, car sans doute fatigué par sa trop longue faction il voulait gouter un repos bien mérité.

Le propriétaire pas content se consola cependant;il fut quitte pour s'en retourner avec un de ses compatriotes comme lui venu à Vanault-le-Châtel.

Quand à la cause de la fuite précipitée du cheval et sa voiture, nous ignorons si c'est l'oeuvre d'un mauvais plaisant ou simplement suite à l'impatience de l'animal attelé. Toujours est-il que drénavant nous conseillerons à nos amis et connaissances de passage à Vanault (en voiture) de dételer leur cheval et de mettre tous les eux en lieu sur pour être toujours assurés du retour.

Prévoyance est mère de sureté.

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31 - institutrice (8 janvier 1898)

Mlle MORLET institutrice à Vanault-le-Chatel est nommée à Sillery

Mlle PREDOT Félicie Marie institutrice stagiaire est déléguée dans la direction de l'école des filles de Vanault-le-Chatel

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